Rendre compte des dépendances et impacts en matière de biodiversité et de services écosystémiques – Conclusion

 

Le rapport Rendre compte des dépendances et impacts en matière de biodiversité et de services écosystémiques. Vers la standardisation d’un Bilan Biodiversité« présente les résultats de nos récents travaux visant à comptabiliser les dépendances et impacts des entreprises en matière de biodiversité et de services écosystémiques. Après avoir présenté les résultats d’études de cas portant sur le développement d’une comptabilité analytique pour gérer les interactions entre entreprises et BSE, nous avons comparé les trois principales approches pour rendre compte de leur performance environnementale à leurs parties prenantes externes. Cela nous a amenés à souligner l’importance de l’élaboration de rapports annuels intégrant données financières et BSE. En effet, l’élaboration d’un Bilan Biodiversité pourrait générer de nombreux avantages :

  • Elles répondraient aux besoins informationnels des investisseurs sur le long terme, en montrant les conséquences écosystémiques des décisions prises ;
  • Elles reflèteraient les interactions entre les facteurs écologiques, sociaux, de gouvernance et financiers dans les décisions qui affectent la performance sur le long terme, rendant ainsi visibles les liens entre dynamiques écosystémiques et performance financière ;
  • Elles fourniraient le cadre comptable requis pour prendre systématiquement en compte les BSE dans les processus décisionnels et le reporting externe ;
  • Elles rééquilibreraient les mesures de la performance en évitant de trop se focaliser sur les performances financières à court terme ;
  • Elles fourniraient aux parties prenantes externes les données nécessaires à l’évaluation des performances organisationnelles par rapport à la gestion des dépendances et impacts en matière de BSE.

 

Toutefois, plusieurs défis seraient à relever avant que le Bilan Biodiversité ne soit pleinement opérationnel, notamment:

  • Développer ou faire évoluer les systèmes d’informations comptables informatisés (logiciels) ;
  • Mettre en place des outils pour le suivi continu, dans l’espace et dans le temps, des BSE influencés par les entreprises, en partenariat avec les ONG, les centres de recherche et les institutions publiques ;
  • Mettre au point des outils pour le suivi efficace des interactions le long des chaînes d’approvisionnement (traçabilité) ; et

Faire du lobbying en faveur de l’institutionnalisation de mécanismes de financement (réforme fiscale écologique) afin de rendre économiquement viables les changements de pratiques qui résulteraient de sa généralisation. »